Madagascar, mai 1972

En mai 1972, douze ans après une indépendance qui tarde à porter ses premiers fruits, le mécontentement populaire gronde dans la jeune République de Madagascar. La jeunesse éduquée, fer de lance de la révolte, s’oppose bruyamment au gouvernement de Philibert Tsiranana, bien trop proche des anciens colonisateurs à ses yeux. Au cours de ce Mai malgache, l’importance des mots est primordiale : les mots pour dire, se dire, s’exprimer, contester... Écrits, dessins, affichages, chansons : les modes d’expression foisonnent dans l’espace public.

Au cœur des revendications étudiantes : la remise en cause de l’usage du français au sein du système scolaire malgache, vécu comme une persistance du lien entre l’ancienne colonie et la France. Fruit d’une journée d’étude, cet ouvrage s’articule, dans une perspective à la fois historique et sociolinguistique, sur les événements eux-mêmes, sur les mises en mots de ceux qui les ont vécus et sur des regards portés sur ces événements cinquante ans plus tard, non sans les associer à la difficile situation des étudiants malgaches d’aujourd’hui.

LES  AUTEURS

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Brigitte Rasoloniaina est sociolinguiste, professeure des Universités INALCO et CESSMA.
 


Avec les contributions de :

Françoise Raison (historienne, Université de Paris, CESSMA)

Solofo Randrianja (historien, Université de Tamatave, Madagascar),

Jean-Claude Rabeherifara (sociologue, Paris)

Michel Rambelo sociolinguiste, Toulouse (acteurs du Mai malgache)

Noël Gueunier (ethnologue, Université de Strasbourg),

Irène Rabenoro (sociolinguiste, Université d’Antananarivo,Madagascar),

Andriamanivohasina Rakotomalala, cinéaste-ethnographe, Phanie-Centre de l’ethnologie et de l’image, Paris)

Constant Raveloson (philosophe, Antananarivo)

Honoré Rabekoto (sociologue et artiste-compositeur, Madagascar).